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La mangue, une richesse sous-exploitée au Burkina Faso

L’industrie de la mangue au Burkina Faso est véritablement un levier prioritaire qui pourrait tenir du miracle dans le pays de l’Afrique de l’Ouest si l’on lui accorde l’attention et l’investissement nécessaires. Le Burkina Faso produit une grande quantité de mangues qui malheureusement pourrissent par manque de clients. Les commerçants et les producteurs des mangues font face à des difficultés liées à la conservation, traitement, et commercialisation de ces mangues car ces fruits sont stockés dans de mauvaises conditions selon un reportage. Nonobstant, les mangues du Burkina Faso sont exportées vers les pays voisins comme le Ghana, le Niger et au-delà en raison de sa grande quantité et cela crée beaucoup d’emplois  

D’après Safiatou OUATTARA, une vendeuse de mangues, « … mais ces dernières années, ça ne marche plus.  Tu peux venir le matin avec les mangues et jusqu’au soir, tu n’auras pas de clients. Si on n’arrive pas à vendre, il est évident que ça pourrisse ». Un coup d’œil sur le marché de fruits à la ville de Bobo-Dioulasso, cela vous choquera de voir des tonnes de mangues pourries par terre qui aurait rapporté des millions de dollars aux commerçants. L’on est obligé de nettoyer chaque fois pour que les mangues avariées ne soient plus un problème de santé pour les commerçants indique Adama TRAORE, Gestionnaire du marché.

La mise en orbite des usines de transformations des mangues en jus de mangues et d’autres formes est la voie à suivre. La mangue en tant que fruit saisonnier peut être conservée et consommée même hors saison grâce à la mise en place des usines qui vont faciliter l’ajout de valeur a la chaîne de valeur de mangue au Burkina Faso. Sans doute, le secteur de la mangue au Burkina Faso va bientôt porter ses fruits dans l’économie du pays quand les parties prenantes telles que le gouvernement, les investisseurs et les commerçants vont passer le cap à la transformation.

 Une quantité suffisante de mangues et de produits connexes seront mis à la disposition de la population et le surplus sera exporté vers les pays voisins pendant toute l’année grâce à la transformation. Prenons un exemple comme la Côte d’Ivoire, l’on constaterait que l’ananas est transformés et mis dans des boîtes dans le but de l’exportation et si le Burkina Faso pouvait en faire autant pour les mangues et les tomates, cela allait arranger l’économie du pays.

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